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Selon  McKinsey, la moitié des grands projets IT  dépensent 45 % plus que le budget estimé, dépassent les délais de 7 % (33% pour les projets applicatifs) et livrent 56 % moins de fonctionnalités que prévu et d’autres sources donnent des statistiques encore plus pessimistes.  Une culture de projets (respect des délais !) est un avantage concurrentiel et doit s’apprécier en terme de ‘maturité’ et donc de pérennité, avec une réelle volonté de recherche de l’amélioration continue.  Ce ne sont pourtant pas les outils qui font défaut, à voir si ce ne sont pas des usines à gaz (coûts de structure). Pour les principaux :

  • PRINCE2 (PRojects IN Controlled Environments) méthode qui se focalise sur trois points :organisation, gestion et contrôle du projet.
  • CMMI ( Capability Maturity Model + Integration)  et ITIL (Information Technology Infrastructure Library): référentiels de bonnes pratiques, destinés à appréhender, évaluer et améliorer les activités IT. Et notamment la maîtrise des coûts et de la qualité. Deux référentiels qui ‘ne seraient pas concurrents mais complémentaires’.
  • La méthode Merise pour l'analyse, de conception et de réalisation de systèmes d'informations.  Un excellent outil mais qui souffre peut-être d’un manque de notoriété avec un inévitable vieillissement (formations, évolution).
  • PMBOK ( Project Management Body of Knowledge), standard officiel de l'ANSI4, reconnu internationalement (IEEE Std 1490-2003), qui documente les bonnes pratiques et les fondamentaux de la gestion de projet de tout type..
  • Scrum. Pas réellement une méthode mais plutôt une technique de coaching ( pas de management de projet, pilotage empirique des coûts) et qui doit donc être complétée par d’autres outils ( !).
  • Lean Six Sigma pour la modélisation et le reengineering des processus (phases qui devraient précéder tout projet IT !).

Internet vous donnera de nombreux hit-parades (les top 10, 6 …) sur les principales causes de dérapage des projets mais in fine et  d’expérience,  les principales peuvent se résumer très simplement:

  • Le manque d’attention (formalisme, méthode, compétences, structuration, appropriation) accordé à la phase la plus cruciale qui est la phase d’analyse et de collecte des spécifications !  Les fameux ‘cahiers de charge’ qui devraient servir de socle, de trame pour tout le projet : chiffrage des coûts, découpe en blocs fonctionnels, plans de tests, pilotage du projet, manuels…Une seule structure, un seul vocabulaire compréhensible par tous les intervenants !
  • La taille et surtout la durée des projets (sous-projets) qui ne devrait jamais excéder dix mois sans produire des résultats exploitables.
  • Vouloir ré-informatiser le chaos.

Ainsi que relevé par le groupe Gartner, n’est-il pas paradoxal de constater la débauche de moyens consacrés à l’administration des projets alors que l’analyse reste un parent pauvre.

Comme si vous commenciez à construire un immeuble à partir d’une esquisse...



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