Ou la loi de Benford appliquée à la gestion des coûts ... Cette loi exprime que les coûts de correction d’une erreur dans le développement d’un logiciel sont une fonction logarithmique du nombre d’étapes (cycle de vie des projets) entre la création de l’erreur et sa détection. L’importance de la qualité des cahiers des charges.
Démonstration. Etape 1 = étude d’opportunité. Etape 2 = Evaluation, chiffrage, budgétisation. Une règle de calcul a été mal formulée dans le cahier de charges (étape 3). Cette erreur est détectée par l’utilisateur lors des tests unitaires (étape 8).
La correction de l’erreur demande de repasser les étapes :
3 : correction du cahier de charges.
4 : mise à jour de l’analyse fonctionnelle.
5 : mise à jour de l’analyse organique.
6 : modifications du programme, susceptible de dégrader sa qualité : les problèmes de stabilité apparaissent la plupart du temps dans les applications qui ont subi des changements répétitifs...des rustines collées sur d’autres rustines.
7 : réexécution des tests techniques par le développeur.
8 : mise à jour des plans de tests et réexécution des tests fonctionnels par l’utilisateur.
Et dans la pratique, la loi du moindre effort va également jouer: sous la pression du temps, les acteurs prennent des raccourcis et court-circuitent les étapes 3-4-5, entraînant un décalage entre la documentation et les programmes.
Les erreurs se paient ‘100’ pour les cahiers de charges, ‘10’ dans les analyses, ‘1’ dans le développement… Au minimum. En pratique c’est généralement beaucoup plus… Paradoxalement bien des méthodes de gestion de projets ne donnent que peu d’attention à la qualité des spécifications initiales… Comme si vous bâtissiez une maison, sans en avoir le plan. Envie d'en savoir plus?